Les melons de Cavaillons et Alexandre Dumas

Les melons de Cavaillons et Alexandre Dumas

Alexandre Dumas était un grand amateur de melons dont il appréciait fort ses qualités gustatives.  Un jour, le conseil municipal de Cavaillon lui demanda, pour mettre en bonne place dans la nouvelle bibliothèque de la ville, ses meilleurs romans.

Dumas hésita et répliqua qu’il lui était difficile de faire un choix. Il leur fit alors la réponse suivante contre la totalité de son œuvre, soit à l’époque 194 volumes.

« Ayez la bonté de dire à M. Tourel, votre honorable maire, que je mets à cet envoi une condition. Si la ville de Cavaillon estime mes livres, j’aime fort ses melons, et je désire qu’en échange de mes volumes il me soit constitué, par arrêté municipal, une rente viagère de douze melons par an. »

Le conseil municipal entérina ce « marché », en novembre 1864, et un melon lui fut envoyé à date fixe chaque mois jusqu’à sa mort en 1870.

Dans son Grand dictionnaire de cuisine, Alexandre Dumas écrira : “Je n’ai qu’un désir à émettre, c’est que mes livres aient toujours pour les Cavaillonnais le même charme que leurs melons ont pour moi. C’est à la fois une occasion qui se présente d’exprimer à mes bons amis de Cavaillon toute ma reconnaissance, et de désigner à toute l’Europe leurs melons comme les meilleurs que je connaisse.”

En 1977  la « Société des amis d’Alexandre Dumas » a voulu renouer avec cette tradition « gourmande ». Plusieurs dizaines d’ouvrages d’écrivains contemporains ont ainsi été offerts à la bibliothèque, en contrepartie des melons !

par P.L. de Boisvinet

 

L’association Martinique – Vendée

L’association Martinique – Vendée

N’avez-vous pas, un jour, rêvé d’aller à la Martinique, découvrir cette ile paradisiaque dans ses moindres recoins à votre rythme en évitant les tour-operators ? Mais très vite une question s’est posée : Par quel bout commencer les recherches et où se renseigner ? Sans réponse, ce beau projet est resté sans suite.

Cependant tout problème ayant une solution, nous vous présentons l’Association MARTINIQUE VENDEE, Association loi 1901, créée en 2002 par Madame Janette TESSON, vendéenne d’origine que nous avons rencontrée lors de son passage en Vendée cet été.

Le but de son association est d’accueillir tous les vendéens désireux de venir passer un séjour à la Martinique.

Depuis 2002, son expérience et ses nombreux contacts vous permettront d‘avoir les meilleurs tarifs, en fonction des périodes que vous aurez choisies, pour les billets sur Air Caraïbes, compagnie vendéenne, (avec ou sans TGV Air) de vous aider à trouver un logement répondant le plus possible à vos critères et, le cas échéant, de pouvoir louer une voiture, afin de sillonner l’île, avec une remise substantielle.

De plus, connaissant bien son île, Janette Tesson a réalisé un livret où sont recensés les endroits intéressants à ne pas manquer et qui ne se trouvent pas toujours dans les guides touristiques.

Alors, prêts à partir ?

Janette est à votre disposition pour effectuer vos recherches, bénévolement, mais en contrepartie elle vous demandera d’adhérer à l’association Martinique Vendée pour 20 euros par famille, dès votre arrivée. Attention, pour contacter Janette : La Martinique est en retard de 6 heures par rapport à la Métropole.

Contact : Madame Janette Tesson

Quartier Carrière, 97280 Le Vauclin – Téléphone : 05 96 74 29 67

Email : asso@martinique-vendee.fr

 

Histoire du buste de Clemenceau, vainqueur de 1918

Histoire du buste de Clemenceau, vainqueur de 1918

Grand buste de Georges Clemenceau Bronze – 2003 – (H 60 cm)

 

Notre adhérent Claude Bujeaud, originaire de Sainte-Hermine, nous fait l’honneur de nous présenter l’histoire des bustes de Georges Clemenceau qu’il a réalisés dans son atelier. Pour expliquer sa démarche, il nous rappelle le fort lien qu’entretenait sa famille avec Clemenceau, et la culture clemenciste dans laquelle il a baigné dès sa jeunesse. 

Une enfance marquée par l’héritage clémenciste

Dès notre plus jeune enfance nous avons été bercés, mes frères et moi, dans le souvenir du grand homme car mon père était président du Souvenir vendéen de Clemenceau (succédant au premier président René Rousseau-Decelle, peintre et académicien). Il en était président car nos familles étaient proches par la filiation et par les convictions morales, et d’autre part il l’avait connu et le vénérait tout comme l’avait fait mon grand-père.

Le printemps était à peine terminé que mon père entrait en grande fébrilité pour organiser le jour de célébration annuelle en Vendée début août (le « pèlerinage Clemenceau », qui perdure toujours aujourd’hui). Une grande effervescence régnait alors dans la maisonnée due à sa préparation des discours, le choix du parcours, du restaurant (dont les repas étaient du reste immanquablement excellents), les contacts avec les mairies et autres officiels, les lettres d’invitation, bref un grand chambardement.

Afin de faire affluence le jour de la cérémonie, mon père nous attirait perfidement à la corvée du parcours en nous alléchant avec le bon repas. Pour de jeunes enfants, puis adolescents, la tâche était pénible car le parcours, que nous connaissions, durait la journée entière généralement sous un soleil de plomb.

Tout cela pour dire à quel point nous connaissions l’intéressé, familiarisés par une foison de livres, de coupures de journaux collectées par mon grand père et la multitude de photos dont celles sur plaques de verre faites par notre grand père, le photographe amateur André Bujeaud.

Photo de Clemenceau  entouré de mon père, ses sœurs et ma grand-mère, prise par mon grand-père André Bujeaud, évidemment invisible derrière l’objectif. 

 Après 1919, les contacts de notre famille avec Clemenceau retraité s’étaient resserrés d’abord lors de la réalisation du grand monument sur notre commune érigé en son honneur et celui des Poilus à Sainte-Hermine (85), puis lors de la construction du monument aux Morts et enfin suite aux visites à Bélesbat, retraite du vieux Tigre.

Origines du premier buste

Après des essais d’écriture sur quelques personnages illustres du coin, pour la plupart tombés dans l’oubli, mon historien de frère se lance dans des recherches sur le grand monument érigé en hommage aux Poilus et à Clemenceau dans notre petite ville de Vendée. Du fait que beaucoup de photos étaient en notre possession, je fais pour me divertir une esquisse rapide de buste en argile de 20 cm environ.

Alors que nous étions à la mairie avec mon frère, affairés à dupliquer d’innombrables coupures de journaux sur Grimaux et Clemenceau collectées par mon grand père, vient à passer le maire toujours aussi avenant et tout souriant. Je l’attrape au vol et lui présente le buste à peine sec.

Il s’exclame : “Oh mais c’est tout à fait lui, si vivant !”. Il accroche son adjoint au passage, perdu dans ses chiffres, et lui dit : “M Untel, n’est-ce pas que c’est bien lui ? Dites-moi !”. L’autre émergeant péniblement acquiesce en marmonnant. Et Monsieur le maire me demande s’il est possible de le faire “en grand” comme les 2 autres bustes déjà commandés de Grimaux et de Jérôme Bujeaud. La réponse est affirmative évidemment,

J’ai dû ajouter que le buste devait être refait entièrement, plus digne et plus conscient de sa fonction. Et voila l’histoire de la commande du grand buste. L’affaire est donc conclue pour un grand buste, lequel trône toujours fièrement dans la salle des délibérations de la Mairie de Sainte-Hermine (Vendée).

L’ouvrage a été mené assez rondement car le maire m’a toujours laissé entièrement maître de l’œuvre à réaliser.

La fonte en bronze.

J’avais proposé une fonderie de renom qui m’avait déjà réalisé une statuette de moyenne taille. Les relations entre l’artiste et le fondeur sont très particulières, ce dernier ayant une grande culture artistique, il a conscience de mettre en valeur l’œuvre à réaliser. Il semblait apprécier mes bustes car ils étaient de style très classique et… nous causons. Comme je lui apprends ma parenté avec le grand homme il s’exclame en souriant : ” Mais décidément vous êtes parent avec tous les grands hommes de Vendée !” J’ai modéré ma réponse, mais que voulez-vous le Sud-Vendée est une région en soi, et les familles de même esprit se retrouvent entre elles.

Voyant que je connaissais le travail de fonderie et de moulage et voulant encourager un artiste en devenir (?), car il avait apprécié mon coup de patte classique… donc il me fait un prix très avantageux (nous dirions prix coûtant), qu’il a répercuté sur les bustes ultérieurs.

Lors de la présentation en grande pompe du grand buste en bronze, on m’a suggéré de le reproduire en très petite taille pour un plus large public. Alors je me suis mis à la tâche

Les reproductions de petites tailles

A l’époque, ne trouvant pas de reproducteur de qualité, car l’impression 3D était encore peu courante, il a fallu le faire à l’instinct… cela a été une torture de travailler aussi petit avec les bonnes proportions. Agrandir, oui, mais l’inverse est beaucoup plus difficile. Le moindre écart et la ressemblance s’envole.

Argile blanche originale du mini buste – 2006 – H 11,5, L 8,5, p 7 cm et tirage en bronze – 2006 – H 11

 Par Claude Bujeaud

 

125 ans des Vendéens de Paris : les voeux d’Yves Auvinet

125 ans des Vendéens de Paris : les voeux d’Yves Auvinet

Mon attachement aux « Vendéens de Paris » n’est plus à démontrer. Tout un chacun connaît mon sentiment profond à l’égard de cette magnifique association, fondée en 1893 et qui fête ses 125 ans cette année !

C’est un indéniable symbole pour la Vendée ! Qui marque toute l’affection des Vendéennes et des Vendéens à l’égard de leur département, de sa culture et de ses valeurs. Des valeurs de solidarité notamment, qui s’expriment en dehors de notre territoire, à l’image des rencontres organisées par « les Vendéens de Paris ».

Cette « communauté » est le reflet de l’excellence de la terre vendéenne et de ses acteurs, un mélange subtil d’audace et de ténacité, une vitrine des atouts remarquables et du savoir-faire vendéen au cœur de la Capitale !

La Vendée au centre de la France… à l’image de la huitième édition du Vendée Globe l’année dernière ! C’est un véritable hommage à notre capitale que nous avons rendu, avec l’installation du PC Course sur le mail Branly aux pieds de la Tour Eiffel. Cet espace fut un écrin de l’excellence vendéenne au cœur de Paris, qui a vécu durant plusieurs mois au rythme de la course…

Sans omettre la célébration parisienne de nos skippers : Armel Le Cléac’h en tête, vainqueur du Vendée Globe, promu chevalier de la Légion d’honneur par le Président de la République, aux côtés de Thomas Coville, recordman du tour du monde en solitaire sur son maxi-trimaran Sodebo, un fleuron de notre industrie vendéenne !

Symbole aussi que le Tour de France 2018, qui partira de Vendée ! Avec un Grand Départ depuis Noirmoutier, pour une arrivée triomphale à Paris, sur les Champs-Elysées, le Tour de France 2018 sera l’emblème d’un véritable trait d’union entre la Vendée et Paris !

Un trait d’union comme l’est également l’hommage que la Vendée rendra bien sûr à Clemenceau cette année ; le Tigre, qui était Président d’honneur des « Vendéens de Paris » l’année de sa disparition. C’est en son honneur que l’association ravive La Flamme, chaque 24 novembre sous l’Arc-de-Triomphe.

Cette association, c’est pour moi la Vendée qui rayonne à Paris, dans toute sa diversité, dans toute son authenticité et dans toute sa richesse ! Entraide, échanges et soutien sont au cœur de l’association, à l’image de la Vendée en ce qu’elle porte de plus intrinsèque : nos valeurs d’engagement et de solidarité, qui nous permettent de fédérer nos initiatives pour valoriser la richesse de notre territoire, en toutes circonstances et en tous lieux, y compris dans notre capitale !

Bon anniversaire et longue vie à cette formidable association, vive les Vendéens de Paris et vive la Vendée !

Yves Auvinet,