1er avril 2023 Déjeuner-Croisière des 130 ans des Vendéens de Paris

Venez nombreux célébrer cet événement pour l’anniversaire de l’UFVP !


Ce déjeuner – croisière sera l’occasion d’ouvrir les animations de l’année des 130 ans de l’UFVP et de démontrer que l’esprit festif et convivial des Vendéens de Paris est toujours présent après tant d’années !

 

Café d’accueil – Ouverture des 130 ans
Bistrot de la Tour, 1 Bld de Grenelle à 10 h30 précises.
Mot de bienvenue – Présentation des partenaires et des invités – Remerciements

 

Départ pour le Bateau
11 h 45 déplacement à pied du groupe vers l’embarquement au pied de la Tour Eiffel. Port de la Bourdonnais – ponton 5 ou 7 pour l’embarquement. (Parking disponible – Métro Bir Hakeim)
Possibilité de venir directement à l’embarquement pour 12 heures pour ceux qui ne peuvent être présents au rassemblement.
Accès en salle à 12h 15.

 

Croisière de 12h 45 à 14h45
Menu : Apéritif : champagne
Pâté croûte abricots et pistaches, chutney d’oignons au vinaigre de framboise
Suprême de poulet jaune fermier, légumes verts et pommes grenailles, jus infusé à l’estragon
Omelette norvégienne abricot coco (création de la maison Lenôtre)
Vins et café à discrétion
Prix adhérent : 50€
Prix non adhérent : 75€

Places limitées
Date limite d’inscription : 15 mars 2023
Réservations :
Soit en ligne sur Helloasso :
https://www.helloasso.com/associations/union-fraternelle-des-vendeens-de-paris

 

Soit par chèque : Para Martine -2 rue Sderot 92160 ANTONY tel : 0142379717
Mail : Martine Para cdvie.85@orange.fr

 

Pour tout renseignement : Daniel Esnault tel 0636653901 mail : daniel.esnault@outlook.com

Les grandes orgues de Notre-Dame de Paris

Les grandes orgues de Notre-Dame de Paris

« Si on perd l’orgue de Notre-Dame de Paris, on perd quelque chose d’exceptionnel ». Voici ce que disait Philippe Lefebvre, un des trois organistes titulaires, dans une interview récente à Ouest-France.

L’alchimie sonore qui fait de cet instrument un orgue unique au monde provient de ses 8000 tuyaux qui datent du XVIIème, XVIIIème, XIXème, XXème et XXIème siècles. Chacun des facteurs d’orgues ayant restauré et agrandi l’orgue a su préserver l’héritage de ses prédécesseurs.

« Le grand orgue n’a pas pris le feu ni l’eau, l’incendie a été maitrisé juste à temps » précisait Philippe Lefebvre. « L’orgue est recouvert d’une couche de poussière de plomb. On ne peut pas la retirer comme on ne peut pas accéder à l’orgue. La poussière a été analysée. Cette poussière est sèche et elle ne provoquerait pas d’altération des tuyaux. Mais il y a des interrogations sur l’évolution de cette poussière avec l’humidité. On attend de savoir s’il y a une solution ou pas, compte tenu des problèmes de sécurité, pour pouvoir démonter l’orgue. Si la poussière altère les tuyaux, c’est fini. Ce ne sera plus l’orgue de Notre-Dame, et si on le perd, on perd quelque chose d’exceptionnel ».

Les premiers instruments

1330 : Si l’orgue du buffet actuel a été inauguré en 1733, on note dans l’histoire de la cathédrale un premier instrument vers 1330 ; les comptes du chapitre mentionnent des cachets à un organiste dont l’instrument n’est pas dans le choeur puisqu’il faut une sonnette pour l’avertir lorsqu’il doit jouer. Il s’agit d’un orgue en « nid d’hirondelle ».
1730 : Une décision est prise de reconstruire l’orgue sur une tribune sous la rosace ouest dans un grand buffet neuf. Le facteur d’orgues François Thierry repense complètement l’instrument. La réception a lieu le 18 juillet 1733. L’instrument possède 47 jeux et douze soufflets qui seront actionnés par quatre hommes. Cinquante ans après, François-Henri Clicquot est sollicité pour des travaux et va agrandir l’orgue. Pendant la révolution, l’orgue fut employé pour des fêtes diverses, il n’eut à souffrir que des années d’abandon qui furent celles de la plupart des orgues de France. Il faut noter la destruction à la hache de quelques ornements du buffet qui rappelaient la monarchie.

Le grand orgue d’Artistide Cavaillé-Coll

1864 : En 1844 commencent les travaux de restauration de la cathédrale par Viollet-le-Duc. La poussière dans les tuyaux, la pluie et le vent amène le facteur Dallery à proposer des réparations qui seront refusées. Quand l’avancement de la restauration architecturale permit de commencer à prévoir celle de l’orgue, celui-ci ne pouvait même plus assurer sa mission d’accompagner les offices. Dallery, facteur d’orgues jugé passéiste, est évincé au profit d’Aristide Cavaillé-Coll le plus grand facteur d’orgues du XIXème. Il venait de construire le grand orgue de Sainte Clotilde et de Saint-Sulpice. Comme les travaux de la cathédrale absorbaient tous les crédits, Viollet-le-Duc commanda un instrument digne d’une cathédrale, mais sans luxe ni vaines recherches et en utilisant le plus possible de matériel existant. Cavaillé-Coll présentera le projet d’un « instrument de premier ordre à quatre claviers suffisant pour les dimensions de l’édifice ». Il fut choisi, les travaux commencèrent sur place en 1864. Le programme répondait aux limites imposées, la composition aux goûts du moment sans originalité marquée mais celle-ci allait rester sur le papier. Le démontage commença et, voyant les buffets vides, Viollet-le-Duc fut choqué par ce meuble Louis XV bâtardé de Louis XVI dans la cathédrale dont il venait « d’unifier » le style gothique. Cavaillé-Coll fut du modifier ses plans pour tenir compte d’une tribune nouvelle et de surface triplée vers l’avant. C’était tout bouleverser, mais Cavaillé-Coll n’en fut pas mécontent. Il s’évada alors du devis. Il avance le buffet au bord de la voûte en pierre pour gagner de la profondeur et disposer les plans sonores en étages. Ce plan fut mis à exécution mais, en secret, les déclarations d’avancement des travaux faisaient toujours référence au premier projet. Il fut révélé quand l’orgue fut joué à Noël, hors concours, dans le cadre de l’exposition universelle de 1867. En février 1868, sept organistes célèbres dont Franck, Saint-Saëns et Widor réceptionnaient l’instrument. La surprise à l’égard de la composition se changea vite en admiration. Seul le titulaire, Eugène Sergent, fut si peu curieux dans l’emploi des ressources de l’instrument que Cavaillé-Coll renonça à venir écouter son chef-d’oeuvre par la suite.
1904 : Cavaillé-Coll meurt en 1899, un relevage et quelques modifications sont effectuées par son successeur, Charles Mutin en 1904, quatre années après la nomination du nouveau titulaire, Louis Vierne, organiste et compositeur non-voyant qui marquera fortement la cathédrale pendant trente sept années et qui décèdera aux claviers de l’instrument lors d’un concert le 2 juin 1937.
1932 : un relevage est effectué et l’ordre des cinq claviers est modifié à la demande de Vierne.

Pierre Cochereau et l’orgue moderne

1963 : En 1955, à la nomination de Pierre Cochereau, une restauration s’imposait. Les transmissions mécaniques étaient dans un si piètre état qu’il fallait parler de reconstruction plutôt que de restauration. C’est donc une électrification qui fut décidée. La console en amphithéâtre des claviers de Cavaillé-Coll fut déposée et conservée, une nouvelle fut conçue équipée de combinaisons. Les travaux furent commencés par Jean Hermann qui décèdera en 1964, Robert Boisseau achèvera la reconstruction qui apportera un nombre d’ajouts à la demande de Cochereau, comme les chamades. A l’initiative de Pierre Cochereau et grâce à son rayonnement international, une audition d’orgue gratuite est alors donnée tous les dimanches après-midi avec les meilleurs organistes du monde entier. En 1972, Pierre Cochereau écrit au Ministre de la culture en lui exposant un grand projet pour l’orgue de Notre-Dame : réduire l’emprise de la tribune sur la nef car elle renvoie partiellement le son vers les voûtes ; rétablir le buffet de positif de dos supprimé par Viollet-le-Duc et dont les ébénisteries sont conservées à la cathédrale et installer un combinateur électronique. Pierre Cochereau décèdera en 1984 sans avoir vu son rêve aboutir.
1990 : Le clergé renouera avec une tradition interrompu à la Révolution et nommera sur concours en 1985 quatre titulaires : Yves Devernay (décédé en 1990), Olivier Latry, Philippe Lefebvre et Jean-Pierre Leguay. Une grande restauration est alors envisagée respectant l’instrument et poursuivant avec cohérence le développement des grandes orgues de Notre-Dame depuis le moyen-âge. Un appel d’offres est lancé en 1989. Les facteurs d’orgues Jean-Loup Boisseau et Bertrand Cattiaux remportèrent le marché en associant avec deux autres confrères et une entreprise d’ingénierie informatique. Le dimanche 22 avril 1990, après l’audition d’orgue donnée par Philippe Lefebvre, l’orgue de Notre-Dame entrait dans un grand silence pour trente mois de travaux.

L’orgue du Jubilé

2011 & 2013 : Vingt années après, des travaux partiels de restauration et de modernisation étaient nécessaires. L’introduction de l’informatique en 1992 contraignait à remettre à niveau une telle technologie. Dès les années 2000, le système informatique commençait à connaitre de réels problèmes de fiabilité, mais ce n’était que l’un des aspects justifiants une grande campagne de travaux. La perspective du Jubilé des 850 ans de la cathédrale en 2013 apparaissait comme une échéance pour la réalisation des travaux : les tuyaux de façade présentaient de graves signes d’affaissement, l’orgue présentait un niveau important d’empoussièrement, d’où une perte de la qualité de l’accord et de l’émission sonore, etc. Pour des questions de calendrier et de financement, il fut décidé de scinder les travaux en deux tranches, l’une avant le Jubilé, l’autre à l’issue de celui-ci. Les travaux furent confiés au groupement des deux ateliers de Bertrand Cattiaux et de Pascal Quoirin. Le grand orgue de Notre-Dame était inauguré par ses organistes titulaires le 20 septembre 2014.
2016 : Suite au départ en retraite de Jean-Pierre Leguay, Vincent Dubois était nommé organiste titulaire sur concours.
2019 : Le 15 avril 2019, l’incendie qui ravageait la toiture de Notre-Dame plongeait l’orgue le plus célèbre au monde dans un silence pour une durée indéterminée et rendait l’orgue de choeur inutilisable.

Une soufflerie de Rolls-Royce !

Pour terminer sur une anecdote : Avant l’ère de la fée « électricité », il fallait pomper pour obtenir le vent nécessaire. Dans les années 20, une anecdote est racontée par Marcel Dupré (1886-1971) alors qu’il suppléait Louis Vierne. Cela se passe un dimanche en présence d’un ami présent à la tribune : “Alors que je jouais, arrêt subit du vent ! L’organiste était à la merci de cinq souffleurs qui cessaient de pomper dès qu’ils étaient fatigués. « Que se passe-t-il ? » me dit mon visiteur. Je le lui expliquai. « Je vais les voir » répliqua-t-il et revint en disant « Je les ai récompensés, tout est en ordre ». Je pensais qu’il eût été plus sage d’attendre la fin du service pour manifester sa générosité et je me remis à jouer. Nouvel arrêt : « Cela ne peut pas durer, je vais offrir une soufflerie électrique à Notre-Dame. C’est ainsi que l’orgue de Notre-Dame eut sa première soufflerie électrique. Le visiteur n’était autre que Claude Johnson, Directeur de Rolls-Royce, grand amateur d’orgue et grand mécène.

A voir

Le documentaire d’arte de 52 mn de 2015 « Dans le ventre de l’orgue de Notre-Dame » : https://www.facebook.com/watch/?v=1386861174751998

Par Yves Rousseau
Initiateur du projet de construction de l’orgue de Vouvant

L’Opéra national fête ses 350 ans

L’Opéra national fête ses 350 ans

Visite exceptionnelle de l’Opéra Garnier

Le 24 novembre prochain, les Vendéens de Paris organisent une visite exceptionnelle de l’Opéra Garnier à l’occasion de l’anniversaire de l’Opéra National.

ll y a 350 ans, le 28 juin 1669, Louis XIV fondait l’Académie Royale de Musique, premier opéra permanent au monde. Rassemblant les disciplines du chant, de la musique et de la danse, l’Opéra national de Paris était né, et avec lui la vocation de promouvoir l’art lyrique et chorégraphique à Paris et dans les plus grandes villes de France.

Pour célébrer l’anniversaire de cet acte fondateur dans l’histoire de la Musique française, cette visite inédite propose de découvrir l’histoire exceptionnelle de l’Opéra national de Paris au travers de ses grands projets artistiques et architecturaux.

En présence d’un guide conférencier, vous découvrirez les 350 ans d’histoire de l’Opéra national de Paris grâce aux collections inédites présentées dans le cadre d’une exposition temporaire.

Un style architectural unique, entre tradition et modernité

Outre cette immersion au sein de la Bibliothèque-musée, vous traverserez la Rotonde des abonnés, la Salle, avec son célèbre plafond de Chagall, ainsi que les « Saturnales » de Claude Lévêque, dispositifs installés dans la Rotonde des abonnés, au niveau du bassin de la Pythie et dans le Grand Escalier.

Vous admirerez également le travail de l’artiste vendéen Paul Baudry, né à La Roche-sur-Yon le 7 novembre 1828 et mort à Paris 6 le 17 janvier 1886, qui s’était vu confier par Napoléon III le décor du foyer de l’Opéra Garnier, auquel il travailla dix ans.

Au fil de ce parcours, votre guide vous dévoilera comment le projet architectural entre au service de l’art qu’il célèbre et comment l’ensemble des choix artistiques de l’Opéra national définissent depuis 350 ans un style unique, entre tradition et modernité.

Le Rocher de la Dive

Le Rocher de la Dive

Lieu de passage historique

Pour leur sortie annuelle les Vendéens de Paris avaient mis le cap cette année sur le Marais Poitevin, Saint-Michel-en- L’Herm et le rocher de la Dive que peut-être peu connaissent et que je vais vous présenter.

L’île de la Dive fut la dernière île du Golfe des Pictons à être rattachée au continent. Son assèchement a débuté à la fin du 18e siècle pour se terminer en 1823, lors de la poldérisation d’une partie de ce golfe, par les moines des abbayes avoisinantes, commencée en 1655 et qui prendra fin en 1965.

Lieu de passage historique, une hache en pierre polie, des tuiles et des monnaies romaines ont été retrouvées lors de l’exploitation de son calcaire. A 800 mètres de la mer, le Rocher de la Dive domine aujourd’hui une plaine céréalière du haut de ses 17 mètres. Il reste aussi un des rares observatoires du secteur et bénéficie d’une vue circulaire étonnante sur la baie de l’Aiguillon, l’île de Ré et son pont, La Rochelle et l’intérieur du Marais Poitevin.

À l’ère secondaire, il y a environ 150 millions d’années, dans une mer chaude et peu profonde, des sédiments vont se déposer dans une dépression des marnes jurassiques. Ils constitueront le calcaire du rocher de la Dive que nous connaissons aujourd’hui.

À l’ère quaternaire, lors de la dernière glaciation, vers -20 000 ans, un brusque refroidissement et la création de calottes glaciaires vont créer une régression marine et faire baisser le niveau général des mers d’environ 120 mètres. De grands fleuves vont alors éroder les marnes, ainsi que les dépôts calcaires, façonnant des ilots rocheux comme celui de la Dive.

 

Les conséquences du réchauffement climatique

Puis arrive la transgression flandrienne. Nous assistons alors à un réchauffement climatique. Les calottes glaciaires vont fondre provoquant une remontée du niveau des mers d’une centaine de mètres. La mer va de nouveau envahir la dépression et former un golfe qui deviendra celui des Pictons puis aujourd’hui la baie de l’Aiguillon. Le rocher de la Dive devient alors une île jusqu’en 1823. Dès le début de leur installation en 682, les moines de l’abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm vont utiliser le rocher de la Dive, promontoire stratégique, comme « mirador »

À la base de la falaise une grotte a été creusée, on peut la visiter c’est la grotte de l’ermite. Un moine était en permanence chargé de surveiller l’arrivée des bateaux dans la baie et d’avertir en cas de danger l’abbaye de Saint-Michel-en-L’Herm. Amis ou ennemis ? En cas de danger : fumée dans la journée et feu de bois la nuit. Dans la grotte on peut encore voir les attributs d’un moine : un autel portable conservant des reliques et sur les murs on peut distinguer la représentation de la Vierge et celle du Christ.